The Mothers of Invention - Burnt Weeny Sandwich

By Alain Robillard

Best, April 1970


THE MOTHERS OF INVENTION « Burnt weeny sandwich » (Reprise SRV 6.116)

Dernier album enregistré par les Mothers avant leur séparation, le jazz, le rock, le pop et la recherche instrumentale y sont toujours étroitement liés.

« WPLJ », sans doute le morceau le plus « commercial » du disque, nous fait entendre en arrière-plan un monologue difficilement compréhensible. « Igores .. » (pt. 1-2), morceau dédié à lgor Stravinsky auquel Zappa voue une grande admiration. « Overture », à la sonorité si particulière, est très bon. « Burnt Weeny Sandwich », où Zappa part dans une de ses fameuses interventions à la pédale wah-wah dont il est sans doute, avec Hendrix, l'un des maitres. Musique break entrecoupée de sons bizarres provenant d'on ne sait quels instruments dont les Mothers nous font la primeur de la découverte. «H.B. Full Bown» où l'on découvre l'impressionnant matériel des Mothers (souvenez-vous de la scène de l'Olympia, un certain soir de 69, envahie d'instruments les plus divers).

Zappa règne en maître sur ce morceau, faisant la preuve qu'il est vraiment un des meilleurs guitaristes des States. « Aybe Sea » termine la face, ce qui nous permet d'entendre un excellent Ian Underwood au piano.

La face deux comprend essentiellement le très long « Little House » (plus de vingt minutes), morceau débutant avec des consonnances de musique classique (solo de piano d'Underwood), qui se perdent pour de nouveau laisser place à la musique Greak (remarquable guitariste). Nouveaux soli, tel celui de Don Preston au piano et celui d'un certain Sugar Cane Harris qul se montre être un formidable violoniste free. Enfin, toujours dans ce merveilleux morceau, Zappa (compositeur de tous les, titres de l'album), tient avec brio l'orgue, la « laissant » aller vers des sons « de barbarie ». Notons au passage que ce morceau fut enregistré en public. Le final, « Aybe Sea », est un morceau commercial à tendance satyrique, mais qui n'en est pas moins bon.

Alain ROBILLARD.